La Cigale et les Fourmis
Dans un endroit bien loin, habitait une Cigale heureuse, en bonne santé, bien avec la vie. Elle chantait partout. Printemps, été… la cigale était là, avec sa musique, résonnant loin, en train de remplir de joie la forêt. Quelques fois, elle s’arrêtait à observer la routine des Fourmis, qui n’arrêtaient pas de charger des feuilles.
La Cigale a questionné les Fourmis:
– Pourquoi vous ne vous arrêtez pas un peu?
Les Fourmis ne se sont même pas arrêtées pour répondre. Elles ont dit qu’elles avaient besoin de garder des aliments, car lorsque l’hiver arriverait, elles seraient approvisionneés.
La Cigale très légère et insouciante a dit:
– Profitez de la vie. Allons écouter le chant et jouer.
Les Formis ont répondu:
– Nous ne pouvons pas. Nous avons beaucoup, beaucoup de travail à faire.
Le printemps rendait tout le monde joyeux. La Cigale continuait sa chanson. Les Formis, de leur côté, ne s’apercevaient même pas de la saison, car elles ne faisaient que travailler plus que de soleil à soleil: elles portaient des feuilles à l’abri. Des feuilles et des feuilles étaient stockées dans la fourmilière.
Les Fourmis étaient si préoccupées par leur travail qu’elles oubliaient d’observer aux alentours: les petites bêtes en train de réjouir la nature; les papillons volant et appréciant l’éxubérance des fleurs…Les infatigables travailleuses coupaient et portaient, elles chargeaient et elles déchargeaient; elles allaient et venaient; elles étaient partout, à la recherche de plus en plus de nourriture.
Printemps…
Été…
Automne… et la Cigale continuait de chanter.
Les autres petites bêtes travaillaient aussi. Le capricorne coupait tout ce qu’il trouvait. Les coccinelles peignaient tout le paysage. Les escargots se promenaient ici et là, en course lente, à la recherche de nourriture, maintenant bien rare déjà. La Cigale continuait sa routine, mais il était déjà rare aussi ce qu’il y avait à manger. Elle avait perdu beaucoup de poids. On pouvait entendre son chant encore, mais bien faible, résonnant fragile dans la forêt.
L’hiver arrivait…Chaque jour plus intense. La Cigale n’obtenait pas un endroit pour se protéger de tant de neige, la nourriture avait fini complètement. Elle s’est souvenue alors des prudentes Fourmis. Elle était si faible qu’elle ne pouvait même pas marcher bien. Elle traînait sur la blanche neige, dévastatrice.
Toute la fourmilière maintenant était tranquille, car elle était un endroit chaud et elle était un lieu plein de nourriture. Après un long temps, elle est arrivée à la porte de la fourmilière et elle a vu une Fourmi Gardienne. Elle a supplié un endroit pour s’abriter et se nourrir. La Fourmi, en tirant de sa mémoire, s’est souvenue de son commentaire pendant le printemps, quand elle ne voulait que chanter, que s’amuser et les invitait pour le plaisir aussi. Elle lui a répondu:
– Tu a chanté pendant tout l’été, maintenant, danse…
Un groupe de Fourmis a entouré la fragile et faible Cigale et, en renforçant ce que la Fourmi Gardienne lui avait dit:
– Tu a chanté pendant tout l’été, maintenant, danse…
Et elles lui ont donné un jupe et des chaussons de ballet.
La Cigale a été très triste, mais elle savait que les Fourmis avaient raison. Après tout, elle ne s’était prévenue de rien.
Les Fourmis se sont amusées avec la conversation. Beaucoup d’entre elles se sont roulées par terre de rire.
La Fourmi-Reine ne faisait qu’observer la scène. Comme elle était très juste, toujours préoccupée avec son royaume, elle a dit:
– Ici dans notre colonie, tout le monde travaille. Mes sujets travaillent sans cesser. Tu pourrais chanter pour elles et le travail serait moins dur, car elles auraient des moments pour se détendre. Tu travaillerais avec ton chant. C’est ce que tu fais toujours. De cette façon, tout le monde serait heureux: chacun faisant ce qu’il sait le mieux.
Comme ça, la Cigale y est restée, à l’abri des rigueurs du temps grâce à la générosité de la Fourmi-Reine.
Un certain jour, la Cigale, avec sa guitare à la main, a décidé de jouer un grand concert pour les Fourmis et a pensé:
– Toujours notre jour peut se changer en un grand jour, il suffit de le vouloir.
Adaptação da fábula de Elisabete Ribeiro – Versão de Beth Cury